Ecrivez-moi : raphael dot pasquier at free dot fr Mise à jour le 2 octobre 2006 |
Algorithmes à convergence très rapide vers utilisant les
suites moyennes arithmético-géométriques
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IntroductionLe mathématicien Gauss introduisit et étudia les suites moyennes arithmético-géométriques ainsi définies par récurrence : Cette convergence est précisément quadratique. Autrement dit le nombre de chiffres exactes à la limite double à chaque itérations. Voici un exemple avec et . Mais Quel lien y a-t-il avec le nombre ? En définissant la fonction par on montre que cette fonction est continue sur et dérivable sur et surtout la relation :
Algorithme de Salamin/Brent (1976)
Théorème 1
Si ,
,
,
alors
Algorithmes des frères Borwein (1984)
Théorème 2
Si
, ,
Encore les frères Borwein (1987)
Théorème 3
Si
,
et
Les suites moyennes arithmético-géométriquesDéfinitionSoient deux réels positifs ou nuls et . On définit par récurrence les deux suites et par :
Propriétés
Lemme 1
En un mot, les deux suites et sont adjacentes.
Remarque : si alors les trois premiers points sont vrais au rang 0. Preuve : Montrons le (3) : Comme pour tout réel et on a on déduit que (I). Donc puis . Et par une récurrence simple, on montre que on a : . Montrons le (1) et (2) : Du (3) on déduit que : c'est-à-dire est décroissante à partir du rang . et , : c'est-à-dire est croissante à partir du rang . Montrons le (4) : On a ainsi : . La suite est décroissante et minorée par donc d'après une propriété de , elle est convergente vers un réel qu'on note . De même est croissante et majorée par donc elle est aussi convergente vers un réel qu'on note . En faisant tendre vers l'infini dans l'expression , on trouve : soit . Donc et ont la même limite qu'on note .
Proposition 1
Les suites et converge de façon quadratique lorsque et sont positifs.
Preuve :
Numériquement si alors
Le nombre de chiffres exactes a environ doublé !
Propriétés de la limite
Proposition 2
Preuve : laissée au lecteur.
Etude de la fonctionContinuité deConsidérons les suites de fonctions définies par récurrence pour : Notons pour la suite
Proposition 3
sont des fonctions continues sur
et
sur
.
Intéressons-nous plutôt à la propriété de cette section :
Proposition 4
est continue sur
.
Preuve :
Travaillons sur l'intervalle compact
où est fixé.
Dérivabilité dePour étudier la dérivabilite de , on fait une petit détour par la théorie des fonctions elliptiques.Définissons la fonction sur par :
Proposition 5
Résultat dû à Gauss.
Preuve : Remarquons que : Notons : Posons : Or et ce qui conduit à prendre . De même et donc nécessairement . Or si on fait le changement de variable on obtient après calcul ce que l'on recherchait de façon surprenante.
Proposition 6
est une fonction
sur
, à valeurs positives.
Preuve : en effet fixons , alors pour et on a : De même
Proposition 7
Preuve :
on a :
. Or
et
d'où le troisième point.
Théorème 4
Pour tout réel positif et , on a :
Preuve : On a vu (proposition précédente) que
et
on avait
Définissons la fonction sur
Théorème 5
est
sur
.
Preuve : Cela découle de la relation précédente entre et et de la
propriété 6.
Etude de au voisinage de 0 et
Proposition 8
Quel que soit :
Preuve : les deux premiers points découlent des propositions 2 et 7.
Passons au troisième et écrivons : Pour on a: De plus et ainsi Pour grand Ensuite sachant que , on trouve les deux derniers points.
Une équation différentielle vérifiée par sur
Pour tout la suite de l'exposé, on se resteindra à l'intervalle
.
Proposition 9
Quel que soit
:
Preuve : On remarque que :
Proposition 10
Quel que soit
, on a
Preuve : On écrit que
(convergence simple)
donc d'après le comportement de au voisinage de zéro (proposition 8) :
Proposition 11
Ce qui entraîne
Corollaire 1
Ainsi on peut exprimer explicitement
e fonction de et donc
en fonction de et .
Preuve de la propriété : on calcule :
on calcule de même en remarquant que : Donc on déduit
Proposition 12
converge uniformément sur tout compact de vers
Preuve : on se rappelle que
et considérons un compact de
. Pour tout de , on a :
étant continue sur , est un nombre positif et puisque converge uniformément sur tout compact de vers f, on déduit la propriété. Résumons :
En dérivant on trouve que vérifie l'équation sur : En évaluant l'équation en , on obtient l'égalité reliant et :
Au début de ce papier on a remarqué qu'on peut calculer avec grande précision et rapidement
et on sait calculer aussi rapidement (voir la méthode
de Newton).
Par chance, les suites dérivées et ont cette propriété.
Justification des algorithmes à convergence quadratiqueEtude des suites et surRappelons les définitions :
Proposition 13
Pour tout entier
,
Preuve : les deux premiers points résultent des relations de récurrence précédentes
entre , et , .
nous savons déjà que
d'où
.
La monotonie de se déduit facilement : Nous avons
Pour tout réel de l'intervalle , est une suite décroissante minorée par
donc elle converge et comme
, on déduit de l'expression
de récurrence
que tend vers .
Proposition 14
les suites et converge uniformément sur tout compact de vers
de façon quadratique.
Preuve : commençons par préciser quelques notations. On note :
et pour une fonction sur un compact de , . Définissons
Commençons par prouver que est bornée pour la norme
.
Comme Et de la relation , on tire que converge aussi uniformément sur vers . Enfin puisque
Retour sur le dernier algorithme des frères BorweinExplication détaillée
Rapellons les suites :
Or un calcul montre que et en définissant , on retrouve la suite du théorème.
Premier algorithme
Explication du premier algorithme des frères BorweinRapellons les suites :si , ,
Retour sur le dernier algorithme Brent et SalaminExplication détailléeIls ont découvert cet algorithme en même temps et indépendamment.Rapellons les suites : si , , , alors comme vous l'avez remarqué, les suites numériques et sont en fait les suites et des sections précédentes. Il nous reste à voir que :
Premier algorithmeOn écrit : On obtient : ce qui donne l'algorithme :
Deuxime algorithmeCette amélioration est dûe à Arnold Schönhage en 1994.Elle évite une multiplication (ce qui demande beaucoup de calcul) pour un carré (ce qui en demande moins). Puisque Voici l'algorithme :
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Nikos Drakos,
Computer Based Learning Unit, University of Leeds.
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